Divers

Comment créer un fonds de couverture au Canada

Comment créer un fonds de couverture au Canada

Les fonds de couverture permettent aux gestionnaires de portefeuille de mettre l’argent des investisseurs en commun. Mais contrairement aux sociétés traditionnelles, les gestionnaires de fonds de couverture sont autorisés à utiliser des stratégies de placement plus risquées qui ne sont pas autorisées pour les fonds communs de placement, notamment la vente à découvert, l’augmentation du levier financier, les produits dérivés, les actifs en difficulté et les obligations à haut rendement. Les hedge funds exigent également des frais de gestion assez élevés, les plus courants étant connus sous le nom de « 2 et 20 ». En vertu de cette structure, les gestionnaires exigent 2 % du capital à titre de rémunération et obtiennent 20 % de tous les rendements annuels. (Ces frais sont laissés à la discrétion du fonds de couverture, certains gestionnaires exigeant une part beaucoup plus élevée des bénéfices.)

Les experts financiers qui cherchent à créer un fonds spéculatif ont de bonnes raisons de le faire de nos jours. En 2014, la rémunération des fonds de couverture a grimpé en flèche alors que l’actif sous gestion de l’industrie atteignait un nouveau record de 2,82 billions de dollars, selon le Glocap Hedge Fund Compensation Report 2015. Mais le démarrage d’un fonds au Canada est un processus plus complexe que la création d’un fonds de capital-investissement ou d’une SARL traditionnelle. Les exigences réglementaires du pays font qu’il est très difficile pour les petits investisseurs d’accéder aux stratégies de hedge funds, car elles sont généralement limitées aux personnes fortunées et aux investisseurs institutionnels.

Le démarrage d’un fonds de couverture au Canada prend habituellement environ un mois, et le coût des honoraires professionnels se situera probablement entre 25 000 et 35 000 $ CAN. Elle exige également une solide formation en finance et en investissement. Les gestionnaires de fonds de couverture sont susceptibles d’avoir travaillé dans une grande banque de détail ou institutionnelle et d’avoir obtenu des certifications comme Chartered Investment Manager (CIM) ou Chartered Financial Analyst (CFA). Bien qu’aucune certification ou formation standard ne soit requise, les gestionnaires qui n’ont pas une formation avancée en finance auront de la difficulté à obtenir des clients et à développer leurs actifs sous gestion.

A lire  Trading 212 verse-t-il des dividendes ?

Pour commencer, les gestionnaires de fonds de couverture doivent d’abord enregistrer leur fonds dans la province où il sera exploité. Au Canada, il y a 10 provinces et trois territoires. Toutefois, le Canada se distingue par sa surveillance réglementaire en ce sens qu’il n’a pas d’organisme de réglementation unique à l’échelle nationale, comme la Securities Exchange Commission aux États-Unis. Les règles de chaque province sont distinctes, mais presque tout le monde, sauf le Québec, suit un ensemble de règles standard. Ensemble, les organismes de réglementation provinciaux et territoriaux du pays sont connus sous le nom d’Autorités canadiennes en valeurs mobilières.

L’Ontario demeure le territoire le plus important pour l’enregistrement des fonds de couverture et la surveillance des gestionnaires au Canada. Son autorité s’appelle la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario.

Si un fonds fournit des conseils en placement, les gestionnaires doivent s’inscrire à titre de conseiller financier. Si le gestionnaire de portefeuille vend des titres dans un fonds de couverture, il doit également s’inscrire à titre de courtier. Les conseillers n’ont généralement besoin de s’inscrire que dans une province en particulier, tandis que les courtiers doivent s’inscrire dans toutes les provinces et tous les territoires dans lesquels le fonds sera vendu. Toutefois, il ne semble pas y avoir d’exigence minimale en matière de formation au moment de déposer une demande de création d’un fonds de couverture, et il est possible d’obtenir une dispense.

Après l’inscription, un gestionnaire de fonds de couverture sera lié par les exigences de déclaration continue aux organismes de réglementation provinciaux. De plus, le gestionnaire est lié par les lois régionales qui régissent les délits d’initiés, les conflits d’intérêts et le vote par procuration, entre autres facteurs. Le fonds de couverture est également lié par les lois fédérales et provinciales qui portent sur des crimes comme le terrorisme financier, le blanchiment d’argent et la protection des renseignements personnels.

A lire  Quelle est la différence entre un ETF et un SPDR ?

Selon KPMG, le fonds de couverture doit également fournir des états financiers annuels vérifiés aux investisseurs et aux organismes de réglementation dans les 90 jours suivant la fin de l’exercice. De plus, les fonds doivent fournir des états financiers semestriels non vérifiés aux investisseurs et aux organismes de réglementation dans les 60 jours suivant la fin de la période intermédiaire. Enfin, les états financiers doivent être dressés conformément aux principes comptables généralement reconnus (PCGR) du Canada et aux règles du Règlement 81-106.

Enfin, un hedge fund a besoin de capital. (Lire la suite : Comment cibler les clients Idéal) Pour recueillir des fonds, il faut un gestionnaire capable de vendre le fonds et la stratégie de placement aux personnes qui ont de l’argent. Toutefois, chaque province ou territoire exige un minimum d’inscription à titre de fonds de couverture. En Ontario, par exemple, les exigences minimales en matière de capital sont les suivantes :

  • 25 000 $ CAN pour un gestionnaire de portefeuille,
  • 50 000 $ CAN pour un courtier sur le marché dispensé, et
  • 100 000 $ CAN pour un gestionnaire de fonds d’investissement.

Lorsque des fonds de couverture sont formés, deux options s’offrent à vous lors de la commercialisation du fonds. Soit l’entreprise se vend elle-même avec un prospectus, soit elle ne le fait pas. Le prospectus décrit la stratégie de placement de l’entreprise, ses risques, sa structure et d’autres éléments clés. Lorsqu’un fonds n’utilise pas de prospectus, le gestionnaire a beaucoup plus de souplesse dans la façon dont il vend le fonds. Toutefois, en l’absence d’un prospectus, il est limité à des investisseurs spécifiques.

A lire  Comment l'investisseur peut-il battre le portefeuille du marché ?

Les investisseurs comprennent :

  • Les investisseurs accrédités sont autorisés à investir. Il s’agit notamment d’organismes gouvernementaux, d’institutions et de particuliers fortunés.
  • Les investisseurs qui ont une valeur nette d’au moins 1 million de dollars ou qui gagnent 250 000 $ en revenu chaque année.
    Investisseurs qui répondent à un investissement minimum. Ces investisseurs doivent investir au moins 150 000 $ dans un fonds.
  • Les investisseurs de la Colombie-Britannique, du Labrador, du Nouveau-Brunswick, de Terre-Neuve et de la Nouvelle-Écosse peuvent également signer un formulaire qui reconnaît le risque qu’ils prennent avec leur capital. Chaque investisseur a deux jours pour se retirer des positions. En Ontario, une dispense de notice d’offre n’est pas une option.

L’essentiel, c’est que

Le processus de lancement d’un fonds de couverture au Canada est très semblable à celui suivi par les gestionnaires de portefeuille aux États-Unis. Quelques facteurs clés différencient l’industrie canadienne des fonds de couverture de celle des États-Unis, notamment les coûts et l’absence d’une autorité centrale unique chargée de surveiller le secteur. Chaque province et territoire a son propre organisme de réglementation. Les gestionnaires de fonds de couverture potentiels devraient visiter l’Alternative Investment Management Association (AIMA Canada) pour en savoir plus sur chaque étape du processus.

Bouton retour en haut de la page

Adblock détecté

Veuillez désactiver votre bloqueur de publicités. Sans ces publicités nous ne pourrons offrir ces informations gratuitement. C'est une question de vie ou de mort pour un site comme le nôtre :)